Il est temps de changer de chaudière
En raison d’un faible rendement, le changement de la chaudière est conseillé si celle-ci a été installée avant 1990. Mais cette démarche s’impose également lorsque la chaudière est sujette à des pannes récurrentes, ne produit plus assez d’eau chaude sanitaire ou n’agit plus sur le confort thermique. Tous ces signes de fatigue montrent qu’elle a fait son temps et qu’il est temps de passer à autre chose.
Moyennant un entretien régulier, la chaudière peut durer entre 15 et 20 ans. Mais cela ne veut pas dire qu’il faut attendre une panne à un moment inopportun pour choisir un autre modèle à la hâte. Etant donné que la nouvelle chaudière est censée vous accompagner durant les 15 prochaines années, mieux vaut la choisir avec minutie. Voici nos conseils.
Il faut bien réfléchir avant d’investir dans un nouveau mode de chauffage
Le changement de chaudière représente un investissement conséquent. De plus, un nouveau chauffage est supposé durer une bonne décennie. Pourtant, devant un choix pléthorique dans le marché du chauffage, cette opération peut se révéler très délicate. Soulignons que les chaudières modernes sont capables de réduire de 50% vos factures de chauffage. Plus sécurisées, elles améliorent en même temps le confort thermique et votre impact environnemental. En termes de chauffage, les technologies comme les énergies ont beaucoup évolué. Tout comme ils se sont multipliés.
De ce fait, une réflexion sérieuse prévaut avant d’y mettre le prix. Et le choix d’un nouveau système de chauffage doit se baser sur vos besoins, le type de combustible à adopter et bien sûr, votre budget. Le changement de chaudière étant ancré dans une démarche de rénovation énergétique, il peut vous faire bénéficier de diverses aides.
Un bilan énergétique avant de choisir votre nouveau chauffage :
Réaliser un bilan énergétique ne prend que quelques minutes. Et pourtant, c’est une étape cruciale pour faire le point sur les performances thermiques de l’habitation.
Grâce à lui, vous saurez mieux quels travaux de rénovation sont à entreprendre suite aux conseils avisés de professionnels.
Et par la même occasion, ils sont à même de vous conseiller sur le système de chauffage à adopter et les aides disponibles suivant vos projets de rénovation énergétique. Cela a un coût bien sûr, mais cela vous permet de faire des économies ensuite.
En complément de votre bilan, faites un état de l’isolation de votre logement, car si vous chauffez « les fenêtres ouvertes » comme on dit, alors fermez les fenêtres et les volets.
La réglementation liée au changement de chaudière
Depuis 2018, la chaudière à condensation est rendue obligatoire par la directive Eco-conception. C’est ainsi qu’à cause de leur trop grosses consommations d’énergie, les chaudières basse température sont vouées à disparaître. Un certain niveau de rendement et d’émissions de NOx (oxydes d’azote) sont ainsi exigés des nouveaux modèles de chaudière. Saisonnièrement, une chaudière doit avoir un rendement égal ou supérieur à 86%. Ses émissions d’oxyde d’azote seront inférieures ou égales à 56mg/kWh. Les chaudières à condensation étant les seules en mesure de respecter ces exigences, elles sont devenues obligatoires pour tous les foyers.
Souvent cher à l’achat, un chauffage performant permet pourtant de lutter contre le réchauffement climatique. Une des raisons pour lesquelles l’Etat multiplie les aides afin d’aider les particuliers à installer des systèmes moins énergivores. Dans ce cas, les chaudières à très haute performance énergétique sont vos alliés pour être éligible à un certain nombre d’aides.
Néanmoins, dû à des contraintes techniques, des cas particuliers font exception et ne laissent pas d’autre choix que l’installation d’une chaudière traditionnelle. Cela peut être par exemple un conduit individuel dépassant les 10m linéaires de haut, avec présence d’évacuation de VMC. A cause des fumées acides, un conduit non étanche ne résistera pas aux condensats.
QUELS CHOIX POUR VOTRE CHAUDIERE
Quel combustible ?
C’est un choix déterminant. Effectivement, en dehors de l’installation et de l’utilisation, il y va du rendement de l’appareil. Parmi les choix de combustibles possibles, vous pouvez opter soit pour le bois en bûches ou granulés, le fioul, ou encore le gaz naturel.
Le bois ?
Écologique, et au bilan carbone neutre, le bois fait partie des énergies renouvelables. Malgré un prix un tantinet plus élevé des granulés par rapport aux bûches, le bois reste un combustible économique. S’il a plusieurs atouts, on lui reproche aussi ses contraintes de stockage. Souvent, pour qu’il soit bien sec et rentable, on doit l’entreposer dans un local à l’abri de l’humidité durant un certain temps avant de pouvoir l’utiliser. Les granulés quant à eux, ont besoin d’un silo, représentant un coût à part.
Le gaz ?
A défaut d’un raccordement au gaz de ville, on ne peut opter pour une chaudière à gaz. Pourtant, le gaz naturel est très courant pour les chaudières. Combiné à une chaudière à condensation, il offre des rendements très appréciables.
Le fioul?
Tout comme le bois, il présente des contraintes de stockage. Il faut en effet une citerne enterrée ou non, à recharger annuellement. Malgré la tendance du baril, le fioul reste cher.
Quelle Chaudière choisir
Généralement, on remplace une chaudière à gaz par un équipement similaire. Pareillement pour les autres types de combustible. Mais dans ce cas, la chaudière à condensation s’impose en vue de répondre aux critères de performance. Avec la même quantité d’énergie primaire, les chaudières à condensation gaz ou fioul génèrent plus de chaleur qu’une chaudière classique. Ce qui équivaut à un rendement supérieur à 100%.
Sinon, il existe des chaudières recourant à des énergies alternatives. Ce sont les pompes à chaleur air/eau, les PAC eau /eau, les PAC hybride et les chaudières à granulés de bois. Ces derniers procurent des rendements proches de 90% et avantagent les modèles à bûches qui se chargent manuellement. Avec un faible écart de prix (chaudière à basse température à 4000 € et à condensation à 5000 €), il vaut mieux privilégier un modèle à hauts rendements.
Bien sur, n’oubliez pas d’entretenir vos chaudières.